L’École Psychanalytique de Sainte-Anne est l’héritière de l’enseignement clinique de Jacques Lacan à l’hôpital Henri-Rousselle au sein de l’hôpital Sainte-Anne. Lacan a renouvelé le dispositif classique de la présentation de malades dans le champ de la psychiatrie. Marcel Czermak a repris ce travail en prenant soin d’en extraire un enseignement original, élaborant l’exercice du trait du cas. Nous poursuivons aujourd’hui cette recherche dans une perpective de formation des praticiens.
Introduction aux enseignements de l’École Psychanalytique de Sainte-Anne 2023/2024 par Nicolas Dissez
Bonjour à tous. Comme il me semble voir parmi vous un certain nombre de nouveaux membres, il m’a paru utile de vous proposer pour cette ouverture des enseignements, un retour sur l’histoire de notre association, sur les étapes de sa constitution, permettant d’indiquer comment se sont mis en place un certain nombre des axes de travail qui font le style de notre école.
Notre association ne s’est pas toujours appelée École psychanalytique de Sainte-Anne, elle s’est d’abord nommée Institut Édouard Toulouse et, sous cette appellation, dépendait de l’Hôpital Henri-Rousselle dont elle était la société savante. Nous avons fêté l’an dernier le centenaire de l’Hôpital Henri-Rousselle créé par Édouard Toulouse, aliéniste créateur du comité d’hygiène mentale dont la pente eugéniste a pu se révéler un héritage embarrassant. L’Hôpital Henri-Rousselle se concevait comme un véritable Hôpital dans l’Hôpital Sainte-Anne et il est resté dans l’histoire comme le premier « service ouvert » en France, c’est-à-dire un service d’accueil de malades qui ne venaient pas seulement contre leur gré, sous le régime de la loi de 1838, mais avec leur accord. L’institution regroupait également un dispensaire d’hygiène mentale, un service social et un laboratoire de recherche dont est issu l’Institut Édouard Toulouse. Il a rapidement occupé l’ensemble des bâtiments de ce qui s’appelait initialement le service des admissions et sa direction, indépendante de celle de Sainte-Anne, était composée d’un Médecin-Directeur dont le premier a donc été Édouard Toulouse.
Vous constatez ici la situation spécifique, particulière, de cette institution, qui n’a jamais été un service universitaire, mais qui a constitué, dans l’histoire de la psychiatrie en France, un lieu unique d’innovation, décisif sur bien des points. Alors que les services universitaires de psychiatrie de l’Hôpital Sainte-Anne ont été marqués par une pente biologique, concrétisée par la découverte de la Chlorpromazine en 1952, l’Hôpital nommé secondairement Centre Henri-Rousselle, s’est toujours considéré comme un lieu de recherche, de formation et d’enseignement beaucoup plus ouvert à tous les champs de la psychiatrie. Il a connu une période faste sous la direction de Georges Daumézon, arrivé en 1952 après avoir dirigé l’Hôpital de Fleury les Aubrais puis avoir été brièvement chef de service à l’Hôpital de Maison-Blanche où il aura eu comme interne Philippe Paumelle, initiateur de la politique de secteur en France, ici même dans le 13ème arrondissement. Cette période faste durera de 1952 à 1979, date de la disparition brutale de Georges Daumézon.
L’Institut Édouard Toulouse diffusait, dans l’amphithéâtre Magnan qui était le cœur vivant de l’Hôpital Henri-Rousselle, un enseignement extrêmement riche et éclectique où sont intervenues les personnalités les plus importantes de la psychiatrie française, voire internationale. C’est dans cet amphithéâtre Magnan que s’est déroulée pendant de nombreuses années la présentation de malade de Jacques Lacan. À la suite de son clinicat de 1930 à 1932 dans le service du Professeur Henri Claude à Sainte-Anne, cette présentation a probablement démarré dans les services universitaires de l’Hôpital pour se poursuivre, à l’invitation de Georges Daumézon, au sein de l’amphithéâtre Magnan au cours des années soixante. Vous le savez, dans les années soixante-dix, c’est Marcel Czermak qui acceptera de coordonner cette présentation de malade, au titre d’assistant de Georges Daumézon, fonction qu’il a occupé à partir de 1972.
Cette présentation s’est donc déroulée dans l’amphithéâtre Magnan jusqu’à la disparition de Jacques Lacan en 1981. Les patients reçus venaient essentiellement des unités dirigées par Marcel Czermak, le pavillon Pinel et plus brièvement Esquirol, plus ponctuellement avec des patients provenant des autres pavillons d’hospitalisation de l’Hôpital Henri Rousselle. Vous le savez, nous disposons du verbatim de huit de ces entretiens qui avaient pu être transcrits par une sténotypiste de l’Assemblée Nationale à la demande de Solange Faladé, alors trésorière de l’École Freudienne de Paris. Le groupe de travail de l’École Freudienne de Paris qui s’est organisé à l’époque autour du texte de ces présentations n’a pas conduit à des résultats convaincants et ces entretiens ne seront véritablement travaillés, qu’en octobre 2017, dans le cadre de Journées Annuelles de l’École Psychanalytique de Sainte-Anne intitulées De la psychiatrie lacanienne à Sainte-Anne.
Vous percevez donc l’inscription du travail de l’École Psychanalytique de Sainte-Anne dans cette période des années soixante-dix et de cette pratique de la présentation de malade de Jacques Lacan. Vous mesurez également la contemporanéité de cette période d’effervescence des enseignements de l’Institut Édouard Toulouse sous la direction de Georges Daumézon de 1952 à 1979 et de la tenue du séminaire de Jacques Lacan. Vous savez que ce séminaire a été soumis à différents déplacements. Il s’est tenu d’abord à l’Hôpital Sainte-Anne dans le service du Professeur Jean Delay de 1953 à 1963, puis dans la Salle Dussane de l’École Normale Supérieure de 1964 à 1968, enfin à la Faculté de Droit de 1969 à 1981. Dans la même période donc, l’Institut Édouard Toulouse se montre, sous la direction de Georges Daumézon, particulièrement actif. Deux ouvrages collectifs intitulés Recherches sur la maladie mentale témoignent de cette activité dans le champ psychiatrique. De nombreux séminaires d’orientation analytique s’y tiennent parmi lesquels on peut citer celui de François Perrier ou de Piera Aulagnier. Georges Daumézon et Jacques Lacan sont, dans cette période, deux personnalités importantes, l’un dans le cadre psychiatrique, l’autre dans le champ psychanalytique. Ils sont proches et se respectent mutuellement. En 1970, Georges Daumézon doit présenter un rapport au Congrès de Neurologie et de Psychiatrie de Langue Française intitulé Apport de la psychanalyse à la sémiologie psychiatrique. Dans le contexte de la préparation de son rapport, il invite Jacques Lacan dans l’amphithéâtre Magnan à intervenir sur ce thème. L’intervention de celui-ci se centre sur la tenue de sa présentation de malade le vendredi à l’Hôpital Henri-Rousselle et souligne effectivement ses apports possibles à la sémiologie psychiatrique.
À la fin des années Soixante-dix, cette présentation de malade, tout en restant dans l’amphithéâtre Magnan, va s’inscrire dans le cadre de la section clinique liée aux enseignements de l’École Freudienne de Paris à l’Université de Vincennes. Je ne reviens que brièvement sur la période qui fait suite à la disparition de Lacan en septembre 1981 et à la dissolution de l’École Freudienne de Paris. Un coup de force de Marcel Czermak permettra de réinscrire cette présentation de malade au sein de l’Institut Édouard Toulouse et de mettre fin à son rattachement à la section clinique, aucune convention n’ayant été rédigée entre l’Hôpital Sainte-Anne et l’Université de Vincennes.
À partir de cette période, et plus spécifiquement à partir de 1983, Marcel Czermak débutera dans l’amphithéâtre Magnan un enseignement coordonné, affilié à l’Association Freudienne. Ce séminaire du mercredi après-midi se centre autour d’une présentation de malade tenue en alternance par Charles Melman et lui-même mais initie dans le même temps un travail rigoureux du texte de ces entretiens intitulé « Trait du cas ». Il comporte également des lectures de leçons des séminaires de Jacques Lacan, des interventions liées à l’histoire de la psychiatrie, à l’articulation de la psychanalyse et des questions de droit, etc.
Nous aurons l’occasion de travailler cette année, autour du thème « Ce qui se dit, dépend de celui qui écoute », un certain nombre des présentations de malades tenues par Marcel Czermak et Charles Melman, tout particulièrement des entretiens concernant le même patient reçu successivement par ces deux praticiens exceptionnels. Ces entretiens seront travaillés au titre de l’exercice du trait du cas, terme, comme a su le repérer Édouard Bertaud, utilisé à une seule reprise par Jacques Lacan, dans la première édition du numéro 1 de la revue Scilicet, mais que Marcel Czermak a su s’approprier pour le mettre au travail et le constituer comme un véritable outil de formation des praticiens.
Au cours des années 1980, les activités de l’institut Édouard Toulouse, société savante du Centre Henri-Rousselle au sein de l’amphithéâtre Magnan, s’organiseront quasi-exclusivement autour des enseignements de Marcel Czermak et l’association va prendre de façon informelle le nom d’École Psychanalytique de Sainte-Anne, bien plus conforme à son activité effective. Hubert de Novion me rappelait que cette appellation avait toutefois une date d’intronisation officieuse, au tournant des années 2000, date à laquelle Marcel Czermak avait convoqué chacun à une réunion pour inscrire les enseignements qui s’étaient mis en place progressivement, sous l’égide de l’École Psychanalytique de Sainte-Anne.
Cette même période a été marquée par un certain nombre d’évènements, en premier lieu la destruction de l’amphithéâtre Magnan, remplacé par un self-service sur la décision de l’ancien chef de service du Centre Henri-Rousselle qui depuis de nombreuses années était devenu le secteur 15, rattaché à un secteur géographique du 15ème arrondissement. Cette décision avait meurtri Marcel Czermak qui ne supportait pas l’idée que l’on puisse, d’un revers de main, détruire un lieu où avait été dispensé au cours des cinquante années précédentes les enseignements les plus innovants, ouverts, éclectiques de la psychiatrie française. La désinvolture avec laquelle avait été prise cette décision masquait une véritable volonté de rompre avec le caractère innovant mais aussi indépendant de l’Hôpital Henri-Rousselle, dont le nom même s’effaçait. Il est vrai que cette volonté administrative d’effacement des noms se poursuit par la disparition du nom de l’Hôpital Sainte-Anne qui ne s’appelle plus aujourd’hui que GHU. « Il n’y a plus que vous qui portez le nom de Sainte-Anne », m’indiquait ingénument la directrice de la communication de cet établissement, il y a quelques années.
Les dernières années de l’exercice de Marcel Czermak dans cet Hôpital étaient en tout cas marquées par le bruit des travaux de destruction de l’amphithéâtre Magnan. Les équipes infirmières n’ignoraient rien de l’attachement de Marcel Czermak à ce lieu. Un infirmier de l’équipe du Pavillon Pinel s’était ainsi introduit sur le chantier pour y récupérer la poignée de la porte d’entrée et l’offrir à Marcel Czermak à l’occasion de son pot de départ à la retraite organisé par l’équipe infirmière au Centre Médico-Psychologique de la rue Tiphaine. Une poignée sur laquelle s’était posées les mains des plus grands artisans de la psychiatrie française. « Je ne suis pas sûr d’avoir jamais reçu plus beau cadeau de ma vie » a souvent rappelé Marcel Czermak au cours des années suivantes.
La destruction de cet amphithéâtre a en tout cas obligé l’École Psychanalytique de Sainte-Anne à plusieurs déménagements dans les années qui ont suivi : dans l’amphithéâtre du Service Hospitalo-Universitaire d’Henri Lôo, tout d’abord, puis pendant de nombreuses années dans l’amphithéâtre Raymond Garcin du bâtiment du même nom dans l’Hôpital Sainte-Anne. Aujourd’hui, et pour la troisième année, l’accueil de l’ASM 13 nous offre dans cette salle René Diatkine, un lieu plus que favorable à la poursuite de nos enseignements. Ces déménagements ont entériné la séparation de notre activité de celle de l’ancien Hôpital Henri-Rousselle, pour se constituer comme association indépendante.
Un des points qu’il me semble important de signaler aujourd’hui consiste à repérer que chacun de ces coups du sort ou de ces mauvais coups institutionnels a été pour notre association une occasion de relance profitable. Sous l’initiative de Marcel Czermak, en effet, la contrainte à nous adapter à une situation nouvelle – expulsion d’un lieu d’enseignement, départ à la retraite, disparition d’un amphithéâtre ou arrêt des activités d’une secrétaire – conduisait à adapter nos activités sur un mode qui, après quelques temps, se révélait pour l’enseignement un véritable progrès.
Ainsi, les dernières années de pratique de Marcel Czermak dans le service étaient nettement marquées par une opposition du chef de service à son activité comme à son enseignement et à la pratique de la présentation de malade. Progressivement cette présentation a donc disparu des enseignements du mercredi à proprement parler, pour se situer, en petit comité, dans le bureau du Dr Czermak à Sainte-Anne, puis dans son cabinet de consultation boulevard Arago après son départ à la retraite, avec des patients qui venaient de la Maison de Santé d’Épinay, adressés par les praticiens de cet établissement. Cette évolution contrainte s’est révélée un progrès. Marcel Czermak soulignait que les présentations qui se déroulaient dans l’amphithéâtre Magnan devant plus de 100 personnes ne lui avait jamais véritablement convenues, induisaient un registre de voyeurisme inévitable comme une passivité de ceux qui y assistaient, et ne se révélaient pas, en tant que tel, un véritable outil de formation. À l’opposé, les entretiens réalisés avec les praticiens qui pouvaient proposer à leur patients de venir rencontrer Marcel Czermak, se faisaient en petit comité, sur un mode plus confortable pour les patients, proche des conditions d’un entretien habituel. Ils se sont rapprochés progressivement de l’exercice du contrôle, conduisant les praticiens à proposer à leur patient de rencontrer Marcel Czermak au titre d’une interrogation, d’une difficulté rencontrée dans la prise en charge et non pas, par exemple, au titre de « l’exemplarité du cas », comme c’était souvent le cas dans ces présentations dans l’amphithéâtre Magnan. Ces entretiens réalisés en petit comité conduisent, vous le savez, à une transcription précise du verbatim qui permettra à ceux qui veulent se former à la pratique du trait du cas, un véritable exercice de formation qui trouve sa concrétisation dans l’exposition du travail, le mercredi après-midi.
Dans la même logique, la transcription initiale des entretiens réalisés par Marcel Czermak et Charles Melman au cours des années quatre-vingt-dix, avait été initialement confiée à une secrétaire du service qui s’attachait, au grand dam de Marcel Czermak, à remettre « en bon français » les propos du patient. Progressivement, le travail de transcription s’est organisé en véritable exercice clinique, sur les indications répétées de Cyril Veken, psychanalyste mais également linguiste de formation. Cyril soulignait que cet effort pour passer de l’oral à l’écrit, le souci de prendre en compte l’intonation, les hésitations, les répétitions du patient, du praticien parfois aussi, constituaient un véritable travail clinique. Il signalait qu’après la transcription réalisée par les personnes devant présenter le trait du cas, la moitié du travail clinique était quasiment réalisée. Cet exercice du trait du cas, vous savez qu’il forme l’axe de notre séminaire du mercredi après-midi. Il permet de saisir les enjeux structuraux d’un cas, au-delà des questions de diagnostic de structure, d’en préciser la position singulière, idéalement jusqu’à en isoler le trait. L’exercice conduit également à situer la place occupée par le praticien, au titre où celui-ci fait partie intégrante du tableau clinique et parfois d’indiquer l’opération qui a été la sienne, le déplacement du patient permis par son action. Autrement dit cet exercice du trait du cas, dans ces évolutions, permet de situer toutes les coordonnées d’une rencontre possible et de ses effets entre un patient et le praticien qui le reçoit.
Vous constatez ainsi que les axes fondamentaux du travail de notre école, la priorité donnée à la clinique, celle des psychoses en particulier, comme le souci du verbatim dans le cadre du trait du cas, se sont mis en place, sous le coup d’aléas, de heurts ou de difficultés institutionnelles. Ce sont ces innovations qui aujourd’hui structurent notre travail et composent, à proprement parler, le style de notre école. Je souhaite bien sûr que ces leçons puissent nous servir pour l’avenir. La disparition de Marcel Czermak constitue assurément le coup le plus dur que notre école ait eu à traverser. Il est de notre responsabilité que ces circonstances puissent, malgré tout, permettre une relance de nos enseignements tels qu’ils se mettent en place depuis deux ans au sein de l’ASM 13.
Quand je reçois aujourd’hui des collègues qui demandent à s’inscrire à l’école psychanalytique de Sainte-Anne, ils me font régulièrement part de leur intention de participer à l’exercice du trait du cas et je suis dans l’obligation de leur rappeler que notre enseignement du mercredi après-midi forme un enseignement coordonné, au-delà de l’exercice du trait du cas. J’entends dans ces rectifications des échos des agacements de Marcel Czermak lorsque les collègues qui venaient s’inscrire à Sainte-Anne demandaient à participer à la présentation de malade, l’obligeant à indiquer que l’enseignement du mercredi ne se limitait pas à une présentation. Je vois dans ce léger décalage la marque des avancées de notre école.
Je vous rappelle que les axes fondamentaux de cet enseignement sont au service d’un seul objectif, répété inlassablement par Marcel Czermak, celui de former des praticiens. Il ne s’agit pas tant de former des analystes, cela, vous le savez, dépend de la responsabilité de chacun, ancrée dans l’expérience de sa propre cure. Cette formule avait toutefois des coordonnées très concrètes pour Marcel Czermak qui estimait qu’un praticien était formé lorsque l’on pouvait en confiance lui adresser un patient que l’on ne pouvait pas suivre soi-même, un proche par exemple. Vous situez l’exigence de ces enjeux pour notre enseignement.
Je me permets de vous indiquer que, dans le contexte qui est celui de notre actualité, de la généralisation de la pratique des enseignements à distance par Zoom en particulier, une telle exigence ne peut être obtenue qu’à la faveur d’une implication spécifique de chacun de ses membres. Pour le redire dans les termes de Marcel Czermak, cet objectif ne peut pas être obtenu en venant poser ses fesses sur une chaise pour écouter un enseignement qui ressemblerait à un simple empilement de soucoupes. Un tel objectif ne peut être obtenu qu’à la faveur d’une participation active à un enseignement qui sait garder un cap de semaine en semaine. Cette participation active de chacun suppose que tout membre de l’école, dès l’année de son arrivée, puisse envisager d’intervenir au cours du séminaire du mercredi, dans le cadre de l’exercice du trait du cas ou pour présenter un texte parmi ceux prévus au cours de l’année. Nous terminons cette année la lecture de « Traverser la folie » pour poursuivre par celle de « De plus loin que la mélancolie ». Cette participation et cette présence n’est pas compatible avec la pratique que je vois se généraliser dans bien d’autre lieux d’enseignement, d’une présence virtuelle par Zoom ou tout autre moyen vidéo. Je vous propose de considérer que l’exigence qui est la nôtre implique la présence effective de chacun, toutes les semaines pour les membres résidants à Paris. Pour les autres, les membres de province en particulier, nous disposons de ces moyens modernes pour assurer une continuité de leur attention aux enseignements mais il me semble important de maintenir leur présence effective, à un rythme régulier, une fois par mois par exemple. Quant aux collègues, souvent plus formés, de l’étranger et en particulier d’Amérique Latine, des projets de Journées d’études en commun devraient permettre d’assurer leur participation active.
Bienvenue, donc et bon travail !