Edouard Bertaud & Luc Sibony
Vendredi 25 novembre 2016
Avec l’école Psychanalytique des Hauts-de-France
20h45 : 23, rue Malus – Lille
Le signifiant « schizophrénie » semble occuper de nos jours la place que prenait celui de paranoïa à la fin du XIXème siècle, à savoir un concept si extensif qu’il en vient à designer la psychose dans son ensemble ou, ce que l’on appelle désormais, les troubles graves de santé mentale.
Si Lacan pouvait s’étonner de la distance respectueuse instaurée par Freud à l’égard de Bleuler et de l’école de Zurich, il resta freudien dans sa façon de maintenir une ligne de partage du champ des psychoses entre d’un côté la paranoïa et de l’autre la schizophrénie.
Dans la lignée de l’inventeur de la psychanalyse, Lacan laissa peu d’indications concernant la schizophrénie, laissant certains de ses élèves, tels que Piera Aulagnier ou Jean Oury s’en saisir.
Nous restent alors de son enseignement des formules assez anciennes telles que : « Pour lui (le schizophrène) tout le symbolique est réel ».
Alors que le cadre de la schizophrénie déborde largement la clinique pour investir le champ social ou médiatique, on peut se demander aujourd’hui qui est schizophrène ?
Le cerveau ? Le patient dangereux ? Toute personne tiraillée entre deux choses ?
Gageons que la psychiatrie lacanienne et ses outils permettront un repérage rigoureux et constitueront une boussole face à ce qui apparait comme un enjeu majeur de la clinique contemporaine.