Alors qu’il y a plus de deux mois Marcel Czermak nous a quittés, je voudrais joindre quelques lignes aux beaux hommages qui lui ont été adressés.
Marcel est venu plusieurs fois à Quito, chaque séjour a été l’occasion d’enseignements nouveaux, d’anecdotes amusantes, de recommandations cliniques et même de quelques moments d’irritation. Son influence reste très présente en Equateur. En particulier, lors de son second voyage à Quito, il a insisté sur le lien nécessaire de la praxis psychanalytique et de la politique, sur l’importance, ‘pour traiter les patients, de se faire une idée claire de ce qu’est l’horizon subjectif de sa propre société et de son propre temps’, et encore sur la responsabilité des psychanalystes de la dépolitisation et du désintérêt pour ‘l’incidence des phénomènes sociaux sur la subjectivité’, en nous invitant à sortir du confort du cabinet de consultation pour ‘être présent au monde’ et ne pas hésiter à ‘introduire le fait social dans la clinique’ (Interview de Marcel Czermak à Quito par José Sanchez Parga, publiée dans l’Ecuador Debate 36, 1995), des paroles que j’aimerais ne jamais oublier.